15/02/2013
mardi 12 février, visite des sites de Sharana
La journée sera consacrée à la visite des différents sites pour les enfants de Sharana.
Nous nous rendons au siège de l'association où nous attend Vitri, le directeur. Nous commençons par le Day care center non loin du siège. C’est une crèche où sont accueillis à la journée des enfants démunis. Ils semblent avoir deux à trois ans environ, mais ils peuvent aller jusqu’à 5 ans. Ce sont des enfants Gyspsies. Les parents vivent dans des bidons villes ou dans les bois. Ils ne les lavent jamais. Ils sont une vingtaine présente dans les locaux ce matin. Ils présentent quelques signe de rachitisme et de malnutrition. Une femme les lave, une autre les habille de propre et une troisième les fait jouer et leur apprend, à l'aide de dessins des mots en tamoul. Il est encore tôt, ils seront nourris un peu plus tard.
Les locaux sont spartiates pour nous mais surement luxueux pour eux qui n'ont pas toujours un toit sur la tête.
Ces enfants sont magnifiques, souriants et très sociables. Ils jouent ensemble, s'approchent de nous et nous tendent les mains, s’accrochent à nos jambes ou nous montrent leurs jouets. Ils recherchent notre attention et semblent ravis que je les photographie.
A l'étage, c'est une terrasse couverte d'un toit de palme. Là, un jeune garçon d'environ 10-12 ans joue seul sur un tapis. Il vient d'arriver. Son père est mort et sa mère est prostituée. Il sera gardé quelques jours, là pour voir comment il se comporte et sera surement orienté vers le shelter. Cet enfant est triste, voir un peu prostré. Il ne nous accordera aucun regard.
Puis nous partons vers un autre site, au sud de la ville Angalakupam. Nous arrivons dans un village assez coquet, sans ordures étalées par le vent, comme pour tout le reste des villes et des campagnes indiennes. Vitri nous présente une crèche où sont accueillis des enfants de 3 à 6 ans environ. Ce sont les enfants des paysans du village. Ils peuvent ainsi aller travailler dans les champs, l’esprit libre. On entre par un magnifique jardin avec un puits en son centre. Un bâtiment en L, ceinture l’enclos. C’est la fin de la matinée et les enfants sont couchés sur une natte, dans la grande salle de jeu. C’est un moment de quiétude avant de prendre le repas. Le bâtiment abrite aussi un dispensaire qui accueille tous les gens du village. C’est indispensable car la ville est loin et les gens sont peu motorisés. L’essence coute presque le même prix ici qu’en France (près d’un euro le litre) Cela parait fou, quand on sait que les salaires sont de 7 à 10 fois inférieurs aux nôtres). L’intérêt de ce centre, c’est qu’il est aujourd’hui directement géré par les femmes du village. Ce sont elles qui ont proposé de le faire dès qu’elles ont su que Sharana voulait développer un projet chez elles. L’association n’apporte aujourd’hui que le financement des salaires et de la nourriture. Elle contrôle le bon fonctionnement de l’ensemble. Cette initiative a créé environ 6 emplois. Un médecin et un infirmier sont attachés au dispensaire.
Ces centres, crèches permettent non seulement de suivre de très près l’éducation des enfants, mais aussi la santé des familles et leur activité économique. Des micro-crédits sont accordés aux femmes pour qu’elles puissent démarrer une activité sans être dépendantes de leurs maris.
A côté, des femmes filent de la fibre de coco qui sert à faire des cordes. On en voit des piles, exposées sur les bords des routes. Nous arrêtons pour les regarder faire. Elles sont 4 jeunes femmes, probablement que leurs enfants sont à la crèche à côté.
Le village est bordé d’une rivière et de champs de cacahuètes. Je fais des photos. Josette me montre des petits préaux qui sont les buchers mortuaires. Il y en a un peu partout, toujours à l’écart des villages, dans les champs.
Nous poursuivons pour aller au centre d’Arangano qui est la fierté de Sharana. Quand on entre dans la propriété, on voit un bel immeuble à un étage, et un autre de plain-pied. Le premier bâtiment abrite un Day care center pour les tous petits et dans le deuxième, le centre d’apprentissage de menuiserie.
Une vingtaine de gosses sont accueillis à la journée. Les apprentis, eux ont environs 16-17 ans et sont une douzaine. Mais ce lieu est aussi original car il est un centre expérimental d’agriculture. Sont cultivés, cacahuettes, légumes, bananes et noix de coco. Depuis quelques années, une expérience de production de protéines végétales est menée. Il s’agit de la spéruline, qui est une algue obtenue par la photosynthèse de l’eau et du soleil. Cette algue est produite dans de grands bassins dont l’eau est filtrée avec une épuisette de linge fin et un tamis également de linge fin. Il est ainsi recueilli une pate verte, assez liquide, qui est ensuite séchée au soleil, puis dans un four spécial. Lorsque ce processus est accompli, la spiruline se présente soit en poudre insérée dans des petites capsules, soit sous forme de petits bâtonnets. Cette spiruline permet de mener un programme de nutrition intensive des enfants recueillis mais aussi de la population des environs. Il est 13 heures et Vitri nous propose de manger sur place. Nous partageons donc le repas de la communauté. On nous dresse une table alors que les petits sont attables par terre sur la terrasse le long du bâtiment, face aux champ de cacahuète. La vue est agréable. Ils ont devant eux une grande assiette en allu et un gobelet. Nous aurons le même service. Dans la grande assiette, une dame verse une grande cuillère de ris, puis un ragout de pommes de terre et une omelette aux herbes. C’est délicieux et assez épicé. Je demande, les enfants mangent aussi épicé que cela ? Oui ; me répond Vitri, pas de problème. En fait, les épices purifient les plats et permettent une meilleure digestion. Pour finie le repas, on me reverse une cuillère de riz sur lequel on verse du curd (yaourt). C’est douçâtre, comme un gâteau de riz. Je ne peux pas tout manger.
Nous retournons au centre de base où Vitri prend une nouvelle bouteille de gaz que nous allons porter dans un autre centre. Nous sortons de la ville, au nord de Pondy et roulons bien plus loin qu’Auroville. Nous arrivons dans un village assez misérable, Matour. Nous livrons une bouteille de gaz dans une crèche, misérable aussi, mais qui a le mérite d’exister dans cet environnement assez moyenâgeux. Les enfants ne sont plus là. Il est plus de 16 heures et les parents les ont récupérés. Josette m’explique qu’il n’y pas le même dynamisme ici qu’Angalakupam. A l’allure du village, cela se voit. Mais les gens qui sont là, devant leurs cahutes, sont souriants. Ce sont des femmes, des enfants et des vieillards. Une femme et sa fille tressent une feuille de bananier, sur le sol. Nous faisons quelques photos, tout le monde se laisse faire et le groupe s’agglutine autour de moi pour voir mes photos. Mais très vite, je n’ai plus d’energie et je n’ai pas pris mon autre appareil photos.
Nous allons ensuite au Shelter (refuge) qui accueille à temps plein, des enfants en grand danger dans leur famille. Une petite fille m’attrape par la main et m’amène voir les décorations en faïences cassées qu’ils ont posées sur la façade du bâtiment. Il y a là des danseuses, des animaux, une maison, un arbre dont elle est très fière. L’installation est aussi assez spartiate. La maison principale est composée d’une grande pièce et de dépendances cuisine, placard , douches) à l’arrière. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait des chambres. Les enfants dorment tous ensemble sur des nattes dans la grande salle. Lorsque nous arrivons, un jeune garçon est allongé par terre, il se tient la tête et semble dormir. Il ne bouge pas. Vitri me dit qu’il a besoin de se reposer. Normalement les garçons doivent dormir dans l’autre bâtiment, mais il y a des travaux à faire pour isoler le toit qui est à clair voie. Mais il y a des douches et cela pourra faire l’affaire lorsque les travaux seront faits. Il ne dit pas quand ? Il est vrai que le climat est plus clément ici qu’en Europe. Il n’y a pas besoin de bâtiments très sophistiqués. Lors d’une de ses visites, Josette a vu les enfants laver eux-mêmes leurs vêtements. Ils ont entre 3 et 10 ou 12 ans. Elle a lancé un appel sur internet pour récolter des fonds pour acheter une machine à laver. L’argent nécessaire a été réuni, elle sera installée prochainement. Un coup de peinture ferait du bien aux murs aussi, ils sont bien tristes. Devant nous, Vitri fait mettre les enfants en file indienne et leur fait fermer les yeux pour se calmer. Un peu de méditation ne peut pas faire de mal…
Au bout de quelques minutes, une équipe d’animateurs de la ludothèque mobile arrive et organise des jeux de société avec les eux sur la terrasse. Nous restons là environ ½ heure, puis repartons.
Nous rentrons au centre de base vers 18h30 – 19h.
05:30 Publié dans 3. Le Conseil général de l'Isère, 6. Enfance en danger | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conseil général de l'isère, souffle de l'inde, sharana, brigitte périllié
11/02/2013
Carnet de voyage en Inde - Pondichéry - Souffle de l'Inde -
Dimanche 10 février :Retour à Auroville,
Nous retournons à Auroville pour que je puisse découvrir le matrimondir, imaginé par la mère, fondatrice de cette cité. Je m’engouffre aussi dans les boutiques dont les produits sont fabriqués sur place dans un esprit de commerce équitable, respectueux de l’environnement.
Nous y retrouvons Françoise et sa famille, bénévole à l'association, qui passe à Pondichéry une année sabatique.
Notre soirée sera également très shopping au Sunday market de la ville indienne.
Je ne vous ai pas parlé du temps. il fait très beau ici, tous les jours, la température est autour de 28° !!!!
Carnet de voyage en Inde - Anniversaire de Souffle de l'Inde -
Samedi 9 février,
C’est le jour J pour Josette, la date d’anniversaire de l’association. Je vais enfin voir les locaux de Souffle de l’Inde et Sharana, l’autre association caritative d’aide à l’enfance en danger à laquelle Josette s’est associée.
A 10 heures, Jayan m’amène en moto sur place. Josette n’a pas voulu que nous nous garions devant la porte, de peur que le Consul, Pierre Fournier, nous voie arriver sans cérémonie… Je suis accueillie avec un collier de jasmin et Monsieur le Consul me suit de peu. Les présentations sont faites, la présidente de Sharana , Rajkala, Catherine, Nathalie, Francoise, Roselyne, des françaises, toutes bénévoles dans l’une au l’autre des associations.
La présidente de Sharana présente son association, les travailleurs sociaux qui sont là et m’explique leurs interventions auprès de ces enfants et de leur famille. Leur approche est globale. Ils offrent un enseignement aux enfants, une éducation et développent un programme de prévention auprès des parents, notamment sur le plan santé. Il semble qu’il y ait pas mal de problème d’alcoolisme, qui vient ajouter de la misère à la misère déjà bien présente dans ce pays. Des actions de développement économique sont entreprises parallèlement pour fournir des revenus à ces familles. Mais j’en saurai plus lundi, nous avons prévu une rencontre plus formelle sur leur fonctionnement. Ces locaux où nous sommes, sont essentiellement les bureaux de Sharana. Les enfants, restent en famille et son accueillis le jour sur d’autres sites, au cœur de leurs quartiers.
Souffle de l’Inde a investi l’étage, avec sa boutique solidaire et son atelier de couture. C’est un peu petit, mais le redémarrage de l’association à Pondichéry n’a qu’un an et Josette cherche un autre espace, plus grand et surtout plus adapté à l’agencement d’une boutique.
Nous allumons des bougies symbolisant les années de Souffle de l’Inde et son renouveau à Pondichéry
Après cette visite nous montons sur la terrasse qui est couverte par un toit en palme de bananier tressé comme on en voit un peu partout dans le quartier des pêcheurs.
Et, c’est bien sur la série des traditionnels discours. Monsieur e Consul, Pierre Fournier, l reconnait l’importance des actions caritatives françaises sur le territoire Indien. Il dit leur nombre, devenu très/trop important depuis le Tsunami et souvent le manque de professionnalisme qui les caractérise et qui fait qu’elles échouent parfois. Il salue la démarche de Sharana et de Souffle de l’Inde dans leur action de mutualisation des locaux mais plus encore de leurs compétences. Ses propos me font écho au regard de notre projet de maison des associations de femmes à Grenoble. Il nous explique que l’Inde est riche mais que la notion de bien public, de conscience publique n’existe pas. Les indiens n’ont pour la plupart pas conscience de leurs droits, ni de leurs devoirs, d’ailleurs. C’est sur ces notions qu’il faudrait travailler avec eux. Cela permettrait de développer de la redistribution, notion absente de leur vision de la société. Sur le plan technologique et scientifique, notamment en médecine et informatique, le pays est très développé, mais leur accès reste limité à certaines parties de la population. Les écarts de richesse sont énormes. Cela explique la misère visible à chaque coin de rue et, le triste état de celles-ci… Ces propos peuvent aussi bien nous ramener aux dérives individualistes que nous voyons grandir en occident et en Europe en particulier. Nous ferions bien de veiller à ne pas nous enfoncer davantage…
Nous convenons d’un prochain rendez-vous à la fin de mon séjour pour échanger sur mes impressions et envisager des suites.
Nous partageons le repas de l’amitié avec toutes les femmes et regagnons nos foyers en début d’après-midi.
Après un bref repos, Josette m’emmène dans un grand magasin de tissus pour Saris, tuniques indiennes et écharpes….
10/02/2013
Carnet de voyage en Inde - Pondichéry - Souffle de l'Inde
Vendredi 8 février,
Mes débuts dans l’Inde profonde sont accueillis comme il se doit pour un touriste. J’ai dû passer la plus grande partie de la journée d’hier cloîtrée à la maison. Enfin, sur la deuxième partie de l’après-midi, Josette et Jayan m’ont emmenée dans la ville blanche de Pondichéry.
Josette habite dans le quartier des pêcheurs, au nord de la ville. Maisons en briques avec ou sans étages et cahutes en terre et palmes tressées s’alignent le long de rues bétonnées. Les rues sont étroites mais accueillent le trafic incessant des habitants. Il n’y a pas de trottoirs et chacun partage l’espace sans y penser. Femmes, hommes, enfants, chiens, vachettes, chèvres, gallinacés et oiseaux de toutes sortes vont et viennent, se saluent, s’arrêtent, discutent, fouillent et pico-rent dans des tas d’ordures qui jonchent le sol.
Jeudi soir, Josette est venue me chercher à l’aéroport de Chennai. Une foule intense attendait dehors et je cher-chais en vain sa tête blonde qui ne pouvait que se détacher de cette foule brune et grouillante. Enfin j’ai entendu mon nom. Elle était là avec Jayan, son fils indien adoptif. Une voiture avec chauffeur nous attendait non loin de là. Il était 21h environ et 3 heures de route nous attendaient encore pour arriver jusqu’à Pondichéry. Nous arrivons vers minuit à Pondichéry. La ville est relativement calme mais notre chauffeur continue de klaxonner.
Conduite au klaxon : Nous partons dans un vacarme indescriptible, un trafic intense où il faut se frayer son chemin. Josette m’explique que la conduite en Inde est différente d’en Europe. Ici, on klaxonne à tout va. Le klaxon ne sert pas à dire « écartez-vous, vous gênez », mais « je suis là, je passe ». Personne ne fait attention à ne pas gêner l’autre et c’est à chacun d’anticiper ce que celui de devant va faire. Pas d’usage de clignotant pour tourner, non plus. Donc, chaque fois qu’il y a un véhicule devant nous, le chauffeur klaxonne. Cela dure presque tout le voyage, y compris lorsque le trafic se fluidifie après la sortie de la ville.
La maison de Josette est typiquement indienne. Il y a deux appartements répartis sur deux niveaux. Un, en rez-de-chaussée qui accueille les stagiaires français qui viennent donner un coup de main à Souffle de l’Inde, pendant douze à dix-huit mois ; l’autre, à l’étage, est habité par Josette et Jayan. On entre dans le séjour après avoir tra-versé une terrasse couverte, meublée de fauteuils en osier. Puis, dans l’enfilade, il y a la salle à manger. Sur le côté droit, il y a deux chambres avec chacune son cabinet de toilettes et entre les deux, la cuisine. On peut faire le tour de l’appartement à l’extérieur par un petit couloir abrité qui enserre l’étage. Nous avons vue sur la mer à l’arrière. Devant, des petites cahutes de pêcheurs, en palmes tressées ont été construites en toute illégalité sur des terrains laissés vacants par des propriétaires qui attendent le bon moment pour monnayer leur bien. Ce sont les plus pauvres qui vivent dans ces maisons, dans lesquelles arrive l’électricité mais pas l’eau. Pour se laver Ils doivent la transporter du point d’eau le plus proche. Chez Josette l’eau est pompée jusque sur le toit où un réser-voir noir la stocke et la chauffe toute la journée au soleil. Malgré tout l’eau qui arrive au robinet n’est jamais très chaude !
En route pour Pondichéry,
Nous sommes mercredi 6 février, mon Smartphone me dit qu’il neige à Grenoble alors qu’ici, à Dubay, le soleil perce déjà la coque de verre et d’acier qui enserre la plateforme d’embarque-ment. Je suis à l’aéroport du Katar rempli d’un monde cosmopo-lite. Il est 8h 30, heure locale. J’ai débarqué depuis 2h environ et j’attends patiemment l’heure de mon prochain avion pour Chen-nai en Inde, qui décollera environ à 14h30.
Partie vers 21h30, hier soir de St-Exupéry, j’ai peu dormi. Mes pau-pières sont lourdes, ma tête bourdonne.
Mais, cet aéroport est incroyable. Immense supermarché Duty free, il livre aux voyageurs toute l’étendue du luxe le plus fin de la planète. Le plus fin et il me semble le plus cher. Mais je ne suis pas encore en me-sure de bien mesurer le prix des choses, ici… Hommes enturbannés, en jean ou en tuniques sur pantalons fins, hommes en robes longues avec Kaftans blancs, à carreaux rouges ou bruns, femmes voilées, femmes-fantômes noires qui laissent seulement entrevoir de leur visage une mince fente garnie de yeux sombres en alerte, touristes âgés, lourds au pas trainant, jeunes femmes et jeunes hommes avec enfants en bas âges ou sans, de type euro-péen, oriental ou asiatique, se croisent dans une parfaite indifférence, chacun tirant ou poussant ses bagages, sui-vant sa destination et son attrait pour les biens terrestres, enfin chacun suit son destin.
Je voyage avec une compagnie Qatarie, Emirates. Leurs hôtesses de l’air sont magnifiques. Elles aussi représentent tous les conti-nents et portent une tenue qui allie, orient et occident. Un voile blanc crème, est plissé, enserré dans le bord droit de leur bibi rouge et drape leurs épaules sur une veste de tailleur beige dont les bords sont sertis de rouge. La jupe est droite, sous le genou, avec deux plis creux à fond rouge. Parfois, elles portent un panta-lon simple ou une jupe longue, avec un pli creux rouge au dos. Elégance sobre, occidentale avec un air d’orient.